Patrimoine

Église Saint-Pierre-ès-lien

Le monument le plus ancien du patrimoine bâti communal est l’église paroissiale Saint-Pierre-ès Liens, d’origine romane, qui dépendait de l’archiprêtré de Cernès.

Il ne subsiste de cette époque que le beau portail (MH), protégé par le porche, qui comporte un riche décor. La porte refaite au XVIIIe-siècle s’ouvre sous un tympan nu. Les piédroits, dont les chapiteaux historiés forment un décor continu, sont constitués d’une double alternance d’antes et de colonnes qui supportent les voussures dont deux sont sculptées. Une archivolte très décorée somme le tout et retombe à l’aplomb des tailloirs des chapiteaux, formant une frise décorative. Au XVe siècle, l’église est agrandie d’un bas­côté nord. Le clocher est reconstruit au XVlle siècle, le porche et la sacristie le sont au XVllle siècle. De beaux vitraux de la fin du XIXe siècle, œuvres du peintre-verrier Henri Curcier, éclairent l’édifice.

L’église conserve un abondant mobilier. Parmi les pièces les plus remarquables, figurent l’autel secondaire de la Vierge du XVIIe siècle, une statué de Vierge et l’Enfant (MH), pleine de vie, datée du XVe siècle en pierre polychrome, un Christ en croix du XVIe siècle, des fonts baptismaux en pierre (XVe-XVIe siècle). Le mobilier liturgique est représenté par des calices, ciboires, coffrets aux saintes huiles, d’un grand intérêt.

Photos de l’église
Vierge à l’Enfant

dernier tiers du XVe siècle.
Calcaire. H. 0,94 m ; 1. 0,35 m ; ép. 0,20 m. Fleurons de la couronne mutilés ; la polychromie, récente, a été enlevée.
Bien que la forme arrondie des chaussures oblige à dater cette statue au plus tôt des années 1460-1470, le style dit « bourguignon » s’y manifeste sous une forme non encore assagie par la « détente » de la fin du siècle. L’attitude de la Vierge est pleine de dynamisme ; le pied gauche est porté en avant et dépassant le bord du socle, le pied droit, au contraire, est ramené vers l’arrière. Quant à l’Enfant Jésus, il se précipite sur le fruit que lui tend sa mère. Les draperies accentuent le caractère mouvementé de Pauvre grands plis obliques du manteau, retroussis parfaitement gratuit au bas de la chute de gauche, plis cassés sur les chaussures et le sol, langes chiffonnés.
Le visage de la. Vierge, plein et ferme, respire la santé et la jeunesse épanouie. L’Enfant est un petit paysan robuste et turbulent.
L’œuvre donne donc une interprétation très humaine et même très familière du thème sacré mais l’exécution n’est pas du tout « populaire » et dénote l’habileté d’un maître. Aucune autre sculpture de la région ne peut être attribuée au même artiste.
Bibliographie : ROUDIÉ, Activité artistique, p. 365-366,

Château La Salle

Le château féodal s’appelait « LA SALLE », (du Latin et du Germain « SALA ») en un ou deux mots. Nom commun à nombre de maisons nobles.

Au Moyen Age, le Château a été une propriété des Seigneurs de La Salle et a appartenu à Aliénor  d’Aquitaine. Remanié à la Renaissance, il est situé dans un parc arboré d’essences nobles ; on y trouve en particulier des cèdres, rapportés de Terre Sainte et plantés après la 1ère croisade.

LE CIRON

Le CIRON prend sa source à LUBBON, Canton de GABARRET, Département des LANDES. Il entre dans le Département de la GIRONDE à LARTIGUE, Canton de CAPTIEUX et arrose de nombreuses communes du Bazadais avant de se jeter dans la GARONNE entre PREIGNAC et BARSAC.

Il se peut que l’orthographe de ce nom de rivière ait été défiguré par les géographes de l’Antiquité et qu’il ait anciennement revêtu une forme SERONA ou SIRIONA ; Les textes latins donnent SIRIO ou SIRIONE à l’ablatif.

On ne s’en trouve pas moins en présence d’un vocable prélatin, LIGURE ou CELTIQUE.

Deux voies antiques, l’une de BORDEAUX à AGEN, l’autre de BORDEAUX à JERUSALEM franchissaient le CIRON en deux points différents, la première à la station de SERIONE, sur le territoire de l’actuelle commune de CERONS, la seconde beaucoup plus à l’intérieur des terres, à PUJOLS en direction de BAZAS.
C’était la MUTATIO SIRIONE, deuxième station après BORDEAUX sur la route de BAZAS.

LE MOULIN DE LA SALLE

 

Créé en 1207, ce moulin à blé est reconstruit au XVIe siècle, transformé au XVIIe siècle, et remanié au au XIXe. En 1900, il est converti en scierie, puis en centrale électrique, avant de devenir une fabrique d’eau de javel. Cette dernière activité cesse en 1950